MADAGASCAR – Les discussions publiques autour de l’avortement sont très rares à Madagascar

(Public meetings about abortion are very rare in Madagascar. At this one, the room was full, especially with women. FP2020 is about the need for contraceptive use but its documents also talk about millions of women and young women exposed to the risk of unwanted pregnancy and unsafe abortions globally. Young people are living their sexuality. More than 500 women and adolescents die each year in Madagascar from unsafe abortions. The meeting agreed they need to do something to change this and to redouble their efforts as activists on this issue.)

L’avortement est interdit à Madagascar, il se pratique clandestinement. Il n’y a pas de statistiques officielles concernant les cas, mas selon les estimations du ministère de la Santé Publique, plus de 500 femmes et adolescentes meurent chaque année à Madagascar des suites d’un avortement non sécurisé médicalement.

Avortement, parlons-en » a été organisé à Antananarivo le 15 février, la salle était bien remplie, mais surtout de femmes. Un débat dont le sujet n’est pas courant à Madagascar, alors que le problème qu’il pose est bien réel.

Le projet mondial de planification familiale FP2020 mise sur la contraception. Le document du projet souligne «des centaines de millions de femmes et de jeunes filles sont toujours exposées au risque de grossesse non-désirée et d’un avortement dangereux ». Madagascar est concerné par le projet. Pour certains parents, ce sont les discussions avec les enfants qui doivent être appuyées et s’il est nécessaire que les parents soient orientés là-dessus, des échanges doivent être organisés « les parents et les enseignants gardent leur attitude pudique et fermée face à toutes les questions entourant les relations et rapports sexuels alors que les jeunes malagasy vivent de plus en plus librement leur sexualité » explique Rakotoarison Bodo Emilienne, enseignante et mère de trois enfants. Pour ce qui est des discussions autour de l’avortement, elles se poursuivront et les actions seront revigorées, suivant les déclarations des activistes présents au débat public du 15 février.

SOURCE: La Tribune de Diego, by Maholy, 19 February 2018